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ADAMA KHALIL, CONSEILLER EN COMMUNICATION DE DIDIER DROGBA À PROPOS DE BEBI PHILIP:

ByAssayie.net

Juil 7, 2022

“Bebi Philip! 

PEUT-ON LE STOPPER DANS SON ÉLAN ? 

Il a fallu qu’un Disc Joker (Dj) doublé de ses fonctions d’auteur-compositeur et nanti d’une formation à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), tienne d’une main ferme le microphone pour “gbailler” devant toutes les caméras – surtout à une heure de grande audience – pour que des disciples de la contre-vérité se mettent en branle pour s’attaquer à l’artiste. Alors qu’en pareil cas, ils auraient dû rabaisser le caquet. Se taire et chercher à comprendre le ressenti d’un artiste, aurait été d’une meilleure posture pour ces fameux donneurs de leçons; visiblement dépassés par l’ampleur des évènements et inconsciemment incapables de pousser la réflexion pour la recherche des solutions à cette montée d’adrénaline des ivoiriens. Malheureusement, leur subconscient s’est laissé ” inonder par les eaux de ruissellement ”.

Bebi Philip avec son style, son flegme et sa posture anti-conformiste est sorti du schéma classique où généralement d’autres auraient (de manière hypocrite) fait du beau devant les autorités alors qu’ils vivent dans leur for intérieur d’inacceptables ressentis, d’innombrables frustrations. Était-ce la tribune pour parler ou agir ainsi ? Ne nous détournons pas du débat.

Un artiste est par essence la voix du peuple. Il tient son inspiration de son vécu quotidien, des rapports avec ses voisins de maison (où il paie le loyer), des relations avec ses collègues de bureau (avec des impôts prélevés sur le bulletin de salaire), des liens avec d’autres camarades ou amis d’un frère, d’un cousin (qui paient les transports, les commerces, les factures d’électricité …). Un écosystème dans lequel, il puise informations, sujets et autres langages sociaux qui lui permettent d’avoir des idées pour participer au débat.

Pour ce cas ci, celui qui a parlé fort est bel et bien l’animateur aux doigtés recherchés. C’est lui qui a fait le son… En quelques mots, Bebi Philip n’a fait que lancer une expression du moment et très chère à tous ses fiers ivoiriens. C’est à ce niveau-là que la mauvaise comprehension pour les uns ou pour les autres surgit dans toute sa ”splendeur”, si nous osons le dire ainsi. Pourquoi se donner tant de mal à faire croire que l’artiste à tort ? Qui de nous ne voudrait-il pas que la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, en Afrique et partout dans le monde entier soit anéanti définitivement pour qu’on en soit enfin débarrassé ?

Parce qu’en parler, l’analyser, le décortiquer et lui trouver des solutions, n’est pas qu’une question de béni-oui-oui, réservée aux fameux intellectuels du pays qui n’ont rien d’autres à penser, à faire croire que le ”panier de la ménagère” n’est pas cher. Cette question nous concerne tous, pas seulement les autres, ces privilégiés. Quels sont ces défenseurs de cette option indefendable – exhibitionnistes sur les réseaux sociaux et autres plateformes – qui se glissent sournoisement dans les bonnes intentions d’un artiste ? Pourquoi veulent-ils nous servir de l’ivraie ?

Les fans de l’auteur de ”On s’éclate”, ”Faut Bara”, ”Prophétie”… ou encore de ”Chevalier de Dieu” ne sont que de simples consommateurs animés par un désir de mise en bon ordre. Ils sont conduits par la logique simple de trouver des solutions pour manger bien et moins cher. Ne les arrêtons donc pas dans leur volonté de bien manger pour avoir de l’énergie à parler haut et fort.”

ASSAYIE.NET