Exposé liminaire :
Chers amis et partenaires de la presse ;
Chers Compatriotes ivoiriens ;
Chers amis Panafricanistes du monde entier ;
Je vous ai réunis ce jour, pour vous annoncer officiellement ma décision prise le mardi 17 août 2021 de me retirer de la coalition « Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) » et de démissionner de mes responsabilités de 5ème Vice-président en charge des questions de Démocratie et des Droits de l’Homme que j’occupais au sein de cette structure.
POURQUOI AI-JE PRIS CETTE DECISION ET COMMENT FAUT-IL LA COMPRENDRE ?
1/ D’abord, pourquoi en tant qu’un acteur de la société civile ai-je choisi
d’appartenir à une coalition avec des politiques ?
C’est un risque que j’ai pris, en toutes responsabilités et je l’assume entièrement !
En effet, c’est nous, membres de GRADDH-AFRIQUE (le Groupe de Réflexion et d’Actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme en Afrique), que je préside, qui avons initié cette coalition dite EDS. Le contexte
sociopolitique qui prévalait en Côte d’Ivoire en fin 2015 nous y a emmenés :
- Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara venait de se faire plébisciter pour un deuxième mandat présidentiel, avec l’aval de la principale coalition de l’opposition qui existait à cette époque, la CNC (Coalition Nationale pour le Changement). Ce qui consacrait l’échec de ce regroupement.
- L’opposition était donc quasi-morte, désormais inexistante. La Démocratie était donc gravement en péril ; surtout que les principaux opposants, les partisans du Président Laurent Gbagbo n’avaient plus d’instrument de lutte, M. Affi N’guessan ayant pris part à cette élection présidentielle avec le FPI. De plus, l’opposition avait décidé de boycotter toutes les élections.
C’est alors que nous avons jugé nécessaire de créer une grande coalition devant regrouper toutes les forces de la société se sentant victimes de la
dictature qui régnait dans le pays, les partis politiques comme les organisations de la société civile. Nous avions baptisé cette coalition : les
« Démocrates » et nous avions sollicité le Président Gbagbo depuis sa prison de Scheveningen, pour en être le Référent politique ; et c’est lui qui nous rédirigea vers feu le Professeur Aboudramane Sangaré à Abidjan.
- Finalement, sous la houlette de M. Sangaré, les membres fondateurs se réunirent le 20 avril 2017 à l’Hôtel Belle Côte d’Abidjan, pour acter la
naissance de EDS ; avec pour Président le Professeur Georges Armand Ouégnin ; pour Président d’honneur, feu l’Ecrivain et Patriarche Bernard Binlin Dadié et pour Référent politique, le Président Laurent Gbagbo.
2/ Aujourd’hui, ne peut-on pas dire que EDS a atteint son objectif principal ?
Bien sûr que si !
A la vérité, nous avions initié la création de cette coalition pour demander que la Justice soit juste et équitable, qu’elle ne s’applique pas seulement contre le seul Laurent Gbagbo dans le conflit de 2010-2011 ; car, en réalité, il a plutôt été une victime depuis 2002 de tout un système, d’un complot mondial.
L’acquittement total et définitif du Président Gbagbo et son retour en Côte d’Ivoire est donc la victoire de EDS ; mais surtout une victoire pour tous les membres de GRADDH-AFRIQUE que nous sommes.
Personnellement, j’en tire une grande fierté. Et je rends Grâce à DIEU !
3/ Le temps est donc venu pour moi de me retirer de EDS et de rendre ma démission de mes responsabilités de 5ème Vice-président de EDS
chargé des questions de Démocratie et des Droits de l’Homme.
Désormais, je me consacrerai davantage à la Réconciliation entre tous les Ivoiriens et je mènerai, encore plus vigoureusement, mon combat pour la défense des Droits de l’Homme, contre tous les violateurs desdits droits, quel que soit leur bord politique.
Fait à Abidjan, le 21 août 2021
Pour GRADDH-AFRIQUE
Le président fondateur
Dr Boge Sako Gervais
Assayie.net