Le ministre Katinan Koné porte-parole du président Laurent Gbagbo répond à ses détracteurs :
“Il y a des accusations qui font très mal, qui sont blessantes et qui vous marquent toute la vie.
M’accuser d’avoir volé à la BCEAO, je n’ai jamais supporté cette accusation totalement fausse.
M’accuser d’avoir traîné des milliards dans un contexte que tout le monde connaît, je ne peux pas accepter ça.
Je mets la BCEAO au défi de me montrer tous leurs comptes.
Tu ne peux pas être fiscaliste d’un certain niveau et ne pas être comptable.
Que la BCEAO fasse sortir tout son rapport, son bilan et des comptes d’exploitation de 2012. Cela me paraît important et un jour on va y arriver(…).
Ce que nous avons fait pendant cette période de crise, nous l’avons fait par patriotisme. N’importe lequel des gouvernements et j’occupais ce poste, j’aurais fait la même chose. Parce qu’il s’agissait simplement d’une question de patriotisme.
Et sur ce plan, je ne me colle aucune étiquette politique quand il s’agit de la patrie. Et je le dis, je ne suis pas d’accord avec avec la position du gouvernement français d’alors qui a obligé la BCEAO et les banques commerciales à fermer.
Ça, je suis prêt à assumer.
Non seulement je le dis mais je l’ai écrit dans mes livres. C’était un des actes criminels et ce n’est pas acceptable. Ça n’a pas été fait parce que c’est Gbagbo Laurent mais c’est une injure à la Côte d’ivoire en tant que nation. Et moi, en cette période j’aurais fait ce que j’ai fait.
Même si c’est M. Ouattara ou le président Bédié qui était président et j’étais ministre, j’aurais fait la même chose.
Ça, c’est une position pour moi qui est non négociable. Donc sur la BCEAO, voici ce que je peux dire. Je n’ai rien volé.
Dieu merci, on dit que j’ai été amnistié. Je prends ça et on avance”.
Journal Le temps