Les 5 membres d’équipage étaient concentrés et en alerte. La mission était claire : survoler une zone géographique donnée qui selon les renseignements militaires, avait enregistré un mouvement de troupes inconnues. Ce sont des véhicules demi-blindés non reconnus sur le théâtre malien.

Selon les constats au sol, ce pourrait être des hommes en armes qui se déploient le long des trois frontières : Mali, BurkinaFaso, Côte d’Ivoire. Leur présence a failli causer le 9 juillet 2021, un incident avec un détachement de la force française qui descendait depuis le Mali à destination de la Côte d’Ivoire. Il y’eût un échange de tirs qui a duré 6mn. C’est l’intervention d’un officier malien sur les différents canaux de communication propres à chaque unité, qui a fait cesser les échauffourées.

Le message du Quai d’Orsay aux autorités ivoiriennes
Informé, le Quai d’Orsay a expressément enjoint aux autorités ivoiriennes, sous le prétexte de surveillance de sa frontière nord à cause des mouvements suspects de djihadistes, de mener des opérations de surveillance aérienne et d’incursions terrestres, aux fins, officiellement, d’empêcher l’installation de groupes terroristes dans cette partie du pays voisin.
Ainsi du 17 août au 22 août, plusieurs survols se font dans la zone dont les coordonnées allaient de 10,5217649,-5,7793856 à proximité de Kadiolo (Mali) au 104729406,-5,5001536 à proximité de Lenaba (Burkina Faso), jusqu’à la triangulation avec le 10,4123147,-5,7328711 à proximité de Kafongo (CIV).

De nouveaux renseignements on donc fait évoluer la zone de ratissage, la première révélée infructueuse. Les survols de la zone permettaient à l’Etat major de visionner les images transmises par le mastodonte de l’armée ivoirienne, le MI 24, en question. C’est ainsi que le 6 septembre, les images aériennes à très haute altitude, ont emmené le Ministre de La Défense, épaulé par la cellule des opérations spéciales secrètes qui est sous la coupole du Président de la République, à diligenter une opération en phase d’attaques à basse altitude.
Le pilote, l’artificier et le mécano de nationalité bulgare, étaient accompagnés par 2 observateurs militaires ivoiriens. D’où les cinq membres de l’équipage qui ont péri et le mutisme -comme d’habitude en pareilles circonstances – de nos autorités. La loi de l’omerta n’est-elle pas l’essence du secret d’Etat ?
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Enquête media
Assayie.net