Abidjan, le lundi 14 juin 2021
12h45
Par JYEE
Objet : Signalement d’un fait de troubles à l’Ordre Public.
Monsieur le Procureur de la République,
Permettez nous de vous adresser ce billet public, ce jour, pour vous signaler un fait très important par sa dangerosité et son caractère de “troubles à l’ordre public”, curieusement passé inaperçu par les autorités, mais qui, s’il n’est pas traité avec tout le sérieux et toute la méticulosité dont vous avez fait montre depuis ces dernières années, risquerait d’inciter à la haine communautaire, si ce n’est pire.
En effet, depuis un certain moment, très précisément depuis l’annonce du retour du président Laurent Gbagbo, un sinistre bougre, dont nous ne jugeons pas utile de citer le nom dans cette lettre, se disant être representant de victimes n’a de cesse de véhiculer les germes de la division et de la haine parmi les fils et filles de ce pays, sans qu’aucune autorité de ce pays ne réagisse fermement.
Cet état de fait laisse libre cours à toutes sortes d’interprétations des agissements de cet huluberlu, de la part des populations, allant même jusqu’à le soupçonner d’être en service commandé du parti au pouvoir, moyennant d’importantes ristournes sonnantes et trébuchantes.
Monsieur le Procureur,
Jusqu’à ce jour, les indelicatesses de ce quidam nous faisaient doucement sourire, ne nécessitant aucune réaction de notre part jusqu’à ce qu’il osat franchir la ligne rouge ce week-end avec des propos dangereux et inadmissibles, que nous vous citons ci-dessous :
“Les manifestations vont commencer à partir de lundi jusqu’à mardi. Mardi si y’a rien qui est fait là, mardi on se djô à l’aéroport et puis on tue affaire.” Les éléments audio et vidéo attestant ces propos sont disponibles…
Monsieur le Procureur de la République,
A l’instar de l’inculpation pour “troubles à l’ordre public” que vous avez prononcé le 20 août 2020 contre une responsable de la societe civile qui appelait la population à manifester contre le troisième mandat illégal, anti-démocratique et anti-constitutionnel du Chef de l’État, il nous est vraiment insupportable de vous voir rester silencieux face à la multiplication des actes de ce fauteur de troubles patenté, invitant impunément une certaine partie de la population à venir perturber l’accueil pacifique et populaire du président GBAGBO.
Le 07 avril 2021, le Chef de l’Etat a invité, en personne, le président GBAGBO à rentrer dans son pays comme bon lui semblait et de la manière qui lui siérait. Cet individu est donc en totale defiance de l’autorité.
Vous avez une responsabilité importante devant la nation toute entière. Nous vous demandons officiellement donc, par le canal de cette Lettre Ouverte, d’user de votre pouvoir judiciaire pour faire cesser immédiatement ces incitations au désordre et aux troubles, ces tentatives de nuisance à la quietude des populations.
Convaincus que nous sommes que vous voudrez bien prendre le temps de considérer notre requête afin de préserver et faire respecter le calme, la fraternité et la paix entre les fils et les filles de ce pays le jour de l’arrivée du président GBAGBO,
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Procureur de la République, l’expression de nos salutations distinguées.
Jean-Yves ESSO ESSIS
Citoyen ivoiroi.
Assayie.net